Lieu : terrain de football de Ferrières-en-Brie

Durée : une dizaine de minutes d'interview et deux heures d'observation

Particularité : Raymond était venu regarder un tournoi de jeunes à Ferrières où son frère est entraîneur

Le titre : L'autre visage de Domenech

Il y a des personnes qui necessitent de la patience pour obtenir quelques mots, mieux quelques confidences. Sur le terrain champêtre de Ferrières, dans une ambiance bon enfant, le sélectionneur national s'est détendu au fil de la journée en prenant visiblement un bain de jouvence auprès des jeunes du club entraînés par son frère Eric.

Nous sommes entrés facilement en contact par le biais de l'enfance, un mot magique qui ouvre presque toujours les portes verouillées de la communication. Avec amusement mais aucun détachement, Raymond, l'homme le plus décrié de France, nous a parlé de sa propre enfance, de ses rêves. Gentil, à l'écoute bien que sur la réserve, Raymond nous a présenté un visage différent, profondément humain avec une pincée de malice pour bien nous faire comprendre nos limites dans nos questions.

Cette rencontre, belle comme un enfant qui tape dans une balle, nous a permis de constater une fois de plus qu'il ne faut jamais porter de jugement sur l'Homme sans le connaître vraiment. Nous avions par le passé écrit sur Raymond avec des mots certainement méchants et injustes. Il était nécessaire de prendre la plume pour découvrir une facette cachée de cet individu, certes complexe, mais homme avant tout.

La phrase : "Il faut s'amuser et se faire plaisir en retransmettant. Je suis favorable à la transmission en foot du savoir par les femmes car elles sont plus douces et maternelles"

Date : 17 juin 99

Lieu : Espace Michel Simon de Noisy-le-Grand

Durée : 30 minutes environ

Particularité : interview feutrée dans sa loge aux côtés d'une belle danseuse juste avant son passage sur scène

Titre : L'univers d'une étoile

Nommée danseuse étoile en 90 à l'âge de 27 ans, la brunette aura été l'une des stars de l'Opéra. Douce mais volontaire dans ses propos, cette grande danseuse nommée en 98 directeur général du Ballet national de Marseille aura traversé la vie sur la pointe des pieds. Dans la quiétude de sa loge, l'artiste s'est dévoilée pudiquement au fil de l'entretien en souriant dans un premier temps et en se lâchant ensuite naturellement sur des questions légères.

Naturelle, sans maquillage à l'aise dans ses grosses chaussures et ses vêtements amples "c'est peut-être une déformation professionnelle pour les pieds" la danseuse est revenue avec pudeur mais détermination sur son enfance passée à danser "la danse m'a volé une partie de mon enfance. Sur le moment, les sacrifices étaient acceptés car je n'aurai jamais imaginé faire autre chose. Cela s'est bien déroulé tout de même". La danseuse a payé le prix de cet investissement pour rejoindre les étoiles. Une sacrée carrière. 

La phrase : "Les gens me touchent avec leurs faiblesses. Je n'ai pas dit avec leurs défauts. La fragilité, l'émotivité, c'est très beau. L'humain m'intéresse mais surtout pas le paraître. J'aime bien les gens qui ne trichent pas. On les aime si on doit les aimer ..."

Date : 4 septembre 97

Lieu : à son domicle de Gournay-sur-Marne

Durée : deux heures avec café et partie de pétanque

Particularité : interview familiale et avec des amis en fin de déjeuner

Titre de l'article : la classe et deux bons poings

Le boxeur était un gentleman des rings. C'était dans ses cordes. L'homme incarne la gentillesse personnalisée. C'est dans sa nature. Simple, ouvert aux autres, dans sa belle demeure gagnée à la force des poignets, l'ex-champion d'Europe vit le présent comme un ... présent. La popularité de Jean-Claude est restée intacte même après plus de 20 ans :"Je n'ai jamais su pourquoi. Certainement qu'il ne faut pas chercher à savoir". Un "poing" c'est tout.

A l'ombre de sa maison puis sur la place ovale de la rue du Prieuré, pour sa partie quotidienne de pétanque, nous avons fait la connaissance d'un champion devenu homme. Un vrai, un dur mais surtout un pur qui a réussi à prendre dans l'existence le meilleur pour son équilibre de vie. Un champion comme on n'en fait plus. Ou plus beaucoup.

La phrase : Quand on a besoin de quelqu'un, on a souvent perdu la partie. la société actuelle développe à mon goût un peu trop l'assistanat..."

Déjà  60 ! On avance doucement, pas toujours à raison d'une chronique par jour mais c'est la vie. Il faut s'adapter, avoir envie d'écrire au-delà de l'écriture quotidienne dans mon travail de journaliste. Il faut que ce blog reste avant tout un plaisir à écrire... et pourquoi pas à lire ?

Petite pause sur quelques questions posées ...

Denis Queuille (Vaires)

Pourquoi ne pas agrandir l'article paru dans le journal car c'est souvent trop petit ?

Les articles datent maintenant de plusieurs années. Je reprends simplement mes articles parus dans La Marne qui n'étaient pas à cette époque en PDF. Ils peuvent l'être maintenant et pourront donc être rattachés à ce petit article. Le but de ce blog tout simple est avant tout d'entrer dans la coulisse des interviews.

Véronique (Meaux)

Quel est l'endroit le plus curieux qui a été le cadre d'une interview ?

Les endroits sont assez classiques. Peut-être au domicile d'Yvette Horner où nous avons visité toutes les pièces jusqu'au chalet dans le fond du jardin. Chaque pièce donnait lieu à des questions différentes. Très amusant et convivial de suivre ainsi l'artiste avec le calepin à la main en s'arrêtant pour manger dans la cuisine, écouter un récital dans le salon ... et en regardant simplement la chambre à coucher. Peut-être aussi dans la magnifique bibliothèque de Philippe Bouvard ou dans la cuisine de Joël Favreau le fabuleux musicien de Brassens. Le lieu n'a aucune importance, il participe juste à l'ambiance.

Quelle est l'interview réalisée avec les mains pour cause de pratique linguistique défaillante ?

Ne maîtrisant guère les langues étrangères, je choisis que ceux que je peux comprendre. Il est déjà parfois délicat de comprendre mes questions ! J'ai parlé avec les mains avec Arturo Brachetti car il n'a guère compris mon italien hésitant. En regardant aussi les mains d'Emmanuelle Laborit l'actrice sourde et muette dont les propos ont été traduits par une interprète du langage des signes. Mais en général, les mains ne servent qu'à clôturer l'entretien en se disant au revoir.

Date : août 2009

Lieu : Paris dans un café branché

Durée : 20 minutes comme une sorte de sieste prolongée

Particularité : la promotion ne semble pas intéresser ce jeune chanteur, répondre aux questions non plus. D'une longueur interminable malgré le minimum vital pour le chanteur endormi.

Le titre : Pour les femmes, un homme à "Doré" mais pas forcément toujours ... adorable

Promotion oblige pour les Muzik'Elles, le "roi" Doré reçoit la presse comme Louis XIV ses courtisans. Une sorte de cour ... mais de récréation pour ce chanteur endormi, décalé mais pas forcément inintéressant si le sommeil ne fermait pas ses paupières. Ce jeune artiste talentueux qui mérite pourtant d'être connu semble plus à l'aise sur la scène, son terrain d'expression et non la mise en scène pour des paroles futiles et commerciales. "Quand je sors de scène je m'enferme chez moi, je me coupe des gens".  

Mais pour obtenir des réponses intéressantes, il faut que les questions soient pertinentes et même piquantes. Je pense que les miennes n'étaient pas à la hauteur des attentes de ce jeune pas antipathique mais pas forcément agréable avec tout le monde.

La phrase : "Je réserve le deuxxième degré pour des choses plus légères comme avec les médias. Je n'essaye pas de plaire, de me faire aimer. Je n'essaye pas de séduire mais j'aime la rencontre avec les gens ..."