• 116. Clara Finster - chanteuseDate : 21 mars 96

    Lieu : chez elle à son domicile parisien

    Durée : une bonne heure

    Titre : La voix du coeur

    Particularité : nous sommes restés en correspondance réguklière très longtemps

    Pierre Vassiliu, lors de ma première interview de personnalités, m'avait présenté Clara Finster qui faisait sa première partie. Le contact avait été sympa mais n'ayant pas le temps matériel de faire les deux entretiens j'avais préféré aller voir Clara chez elle, autour d'un thé. Le tutoiement avait été de suite de rigueur mais les respect s'était installé naturellement pour cette blondinette bourrée de talent et d'énergie. 

    Grand prix Chorus 95, Clara, hélas, n'a pas eu la carrière qu'elle méritait. "Si je fais ce métier-là, c'est pour être heureuse. J'aimerais tant que tout le monde puisse être en harmonie avec le quotidien, la réalité et les rêves. " Douce mais pétulante, j'avais senti que la jeune femme nourissait quelques doutes pour ce métier délicat. Clara possède pourtant des yeux rêveurs et du talent à revendre.

    Continue de rêver longtemps jolie Clara... 

    La phrase : "Les grandes oeuvres ne peuvent se faire qu'avec des gens de bonne volonté..."


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  • Date : 29 décembre 1994

    Lieu : chez lui à son domicile de Montévrain

    Durée : plus de 4 heures

    Titre de l' article : L'homme aux doigts d'or s'est posé à Montévrain

    Particularité : nous sommes devenus proches, amis ensuite jusqu'à sa mort.

    C'est Daniel Pierlot qui nous avait permis d'entrer en contact avec Jean-Louis Noyès, ce magnétiseur reconnu qui possédait le don de soigner par simple imposition des mains. En cette période de Noël, cet homme de 75 ans nous avait fait don, sous forme de longue interview de sa fabuleuse histoire. L'homme aux doigts d'or a posé ses mains sur les plus grands de ce monde : Charles de Gaulle, Malraux, Maurice Chevalier, Joséphine Baker, Gabin, Fernandel, Lino Ventura sans oublier les sportifs Anquetil, Bobet, Cerdan, Fausto Coppi ... 

    Cet homme bon, qui a servi dans la Résistance et qui se destinait à être vétérinaire s'est consacréau au don que Dame Nauture lui avait donné. Il s'est mis aux services des autres pour soulager le physique et agir sur le psychique.

    Cette rencontre a été l'un des plus belles de ma carrière de journaliste. Au fil des minutes j'ai appris à connaître cet homme profondément humain. Avec la pudeur qui le caractérise, il a remonté le courant de sa vie, lui qui ne s'est jamais répandu dans les médias. Le courant est passé. Peut-être un courant magnétique ? Cartésien dans l'âme, j'ai bu ses paroles, feuilleté ses multiples témoignages comme sa renconre avec le pape Jean-Paul VI au Vatican, mais aussi Piaf,Charlie Chaplin, Sinatra, Georges Carpentier... jusqu'aux chevaux de course passé dans ses mains pour les plus grandes courses du monde.

    Fidèle en amitié, Jean-Louis avait assisté jusqu'à la fin son ami Jacques Anquetil.

    Plus on parlait, (enfin lui parlait et moi j'écoutais) et plus la connivence s'est instaurée, limpide, coulant de source comme deux êtres qui savent qu'ils sont en phase. Jean-Louis s'est épanché et les souvenirs ont dansé sous ses yeux. 

    Suite à cette rencontre magique, comme on en fait très peu dans sa vie, je me suis mis à écrire d'une traite l'article. Cela m'a pris la nuit car chaque virgule, chaque mot ont pis une importance considérable. Je ne voulais pas gâcher cette rencontre et encore moins le décevoir. J'ai gardé pour moi ce qu'il considérait comme secret et lui ai porté l'article paru. Certainement par timidité, j'ai préféré lui déposer le journal dans sa boîte aux lettres. Une heure après il m'appelait et de sa voix de gavroche, j'ai compris que le Titi parisien était ému, touché. 

    Nous sommes restés en relation. Jusqu'à la fin. Un jour, Jean-Louis m'a demandé de venir le voir, sachant que j'étais passionné par la vie de Fausto Coppi. Sans un mot, il m'a fait descendre dans son sous-sol et m'a tendu la roue du campionnisimo italien qu'il avait soigné. Plus que touché par ce geste, j'ai tout de même décliné cette offre car c'était à lui que Coppi avait fait ce cadeau. Il m'avait fallu insister. Jean-Louis avait fini par comprendre, amusé mais aussi peut-être déçu. Posséder un objet qui avait appartenu à Fausto Coppi, qui était l'idole de mon père, aurait été la chose la plus précieuse au monde pour moi. Mais en fin de compte, un objet n'a rien de comparable à l'amitié entre deux êtres et celle avec Jean-Louis était certainement le plus beau des cadeaux qu'un journaliste puisse recevoir.

    La phrase : "Monseigneur Marty était passé dans mon cabinet d'attente où il y avait déjà trois curés et deux bonnes soeurs. Avc son accent particulier, il  a souri et a ajouté :". M. Noyès, ce n'est pas ici une officine mais une sacristie

     


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