• 127. Yves Duteil nouvel album

    Date : mardi 6 novembre 2012

    Particularité : réception de l'album et du livre envoyés par le chanteur.

    Un colis dans la boîte aux lettres. Un paquet précieux contenant le livre et le 14e album d'Yves Duteil. Deux belles dédicaces sur "ce chemin de musique, de poésie et d'amitié..." 

    On écoute ce petit bijou où émerge naturellement "Le temps presse." On commence à écouter. Une fois, deux... dix...

    On change d'endroit. Dans la voiture, l'effet est identique. Un air jazzy et des paroles ciselées. Une chanson est avant tout un petit coin de bonheur pour réfugier l'âme et calfreuter un sourire enchanteur. 

    Une chanson de Duteil, c'est aussi un moment de magie. Tout en écoutant en boucle cet album très réussi on dépose à Précy, une petite lettre de remerciement à l'artiste. Simple comme une douce et belle amitié qui dure dans le temps. Le temps ne presse pas. On a tout notre temps.


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  • 126. Marcel Amont - chanteur

    Date : samedi 10 novembre 2012

    Lieu : Cabaret l'Ermitage à Chalifert

    Durée de l'entretien : 30 bonnes minutes avec préparation du spectacle ensuite

    Particularité : l'artiste rôde son prochain tour de chant à l'Alhambra, scène parisienne où il a débuté avec Edith Piaf  il y a... 60 ans. 

    83 ans le bougre ! Marcel a gardé la tonicité d'un jeune homme, l'oeil pétillant prêt à la déconnade comme on dit chez lui dans le grand Sud. Etrange phénomène tout de même que ce chanteur bondissant qui a connu des hauts et des bas. Pas débat, car l'homme est resté populaire, enjoué et gai luron. Avec Annie Cordy il est de cette race disparue des chanteurs pétillants. 

    La traversée du désert a pourtant été longue mais il est revenu avec douceur et ténacité, surfant sur la vague de la nostalgie. Dans cette interview amusante, c'est le chanteur qui a pris le pas sur le journaliste. Juste le temps de poser ma première question avant que Marcel ne prenne les chemins buissoniers le menant sur sa carrière bien entendu mais aussi ses conquêtes féminines... Le ton est alerte, amusant et ponctué d'anecdotes croustillantes. On laisse dérouler la bande son mais avec toutefois un intérêt soutenu.

    Surprenant Marcel. On oublie l'âge un moment, on rentre dans le jeu sans chercher vraiment à s'éloigner de ce passé croustillant. Curieuse sensation d'avoir vu sur scène au Tréport cet homme à ressort il y a plus de 50 ans et de le voir en chair et en os quelques decennies plus tard sans que l'image ne se ternisse vraiment. 

    Même si à cet âge avancé, il serait bon de poser le micro en douceur, pourquoi Marcel ne continuerait-il pas à se faire plaisir en allant à la recontre de son public qui a toujours dans la tête des tubes d'une jeunesse insouciante. 

    Marcel, le Mexicain basané, n'est pas devenu un sombre héros. Juste un chanteur qui arpente les allées de la vie sans nostalgie mais avec un entrain qui fait plaisir à voir. En aval d'Amont, il y a certainement le bonheur d'être en vie. Même si c'est devenu un micro... sillon. 

    La phrase : "Avoir des projets à 83 ans, c'est magnifique non ?" 

     


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  • 125. Professeur Christian Cabrol - chirurgien

    Date : mercredi 3 octobre 2012

    Lieu : A l'association Adicare à Paris

    Durée de l'entretien : 1 heure

    Particularité : entretien réalisé pour la sortie de son dernier livre

    Titre de l'article : Un homme de coeur

    Il y a des rencontres que l'on ne doit pas refuser, mieux que l'on attend avec une certaine impatience. Ecouter le professeurCcabrol, auteur (entre autres) de la première greffe cardiaque en Europe puis la première greffe coeur-poumon et l'implantation du premier coeur artificiel représente une source d'intérêt qui coule comme celle d'un torrent de montagne.

    Passionnaant par son approche de la chirurgie, mais aussi par son fort capital humain, le professeur possède à 87 ans, outre un coeur de jeune homme, une foi véritable dans l'être humain. Une vie passée au service de ses malades pour ce travailleur acharné qui a lutté de toutes ses forces pour soulager la maladie et combattre la mort.

    De sa voix douce, Christian Cabrol va au fond des choses, creuse les questions, s'en amuse en posant sur sa vie un sourire caractéristique. Un homme étonnant, qui ne recherche aucunement cette célébrité qui semble le gêner. Bardé de diplômes et de titres honorifiques, ce chirurgien mondialement reconnu continue d'être en première ligne pour soulager la souffrance en poursuivant son combat en faveur du don d'organes.

    Cet entretien a été un véritable plaisir, un grand moment aussi. Doucement, le grand professeur a revetu la panoplie de l'homme, de l'ado et de l'enfant qu'il a été. En toute simplicité.

    Pour conclure cet entretien on ne peut plus convivial, le grand professeur a tenu à poser en ma compagnie, m'offrant même une dédicace d'un texte sur la première greffe coeur-poumons qui fête ses 30 ans cette année.

    La large poignée de mains et la prise par les épaules ont ponctué un échange sincère, uniquement basé sur l'homme. Un bien beau moment.

    La phrase :

    "Préférez-vous l'envie ou la Pitié (sous entendu Pitié Salpétrière où il a exercé)

    - Amusant comme question. Je n'ai jamais suscité d'envie par rapport aux autres. il n'y a aucune jalousie de ma part. La vie est comme une course de vitesse. Nous sommes dans des couloirs différents et il faut juste courir le plus vite possible. C'est ce que j'ai fait, sans être envieux."


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  • 124. Juliette - chanteuseDate : 30 mars 2000

    Lieu : Centre Prévert à Villeparisis

    Durée de l'interview : 30 minutes avant de monter sur scène;

    Particularité : un entretien fort décontracté avec des forts accents de sincérité.

    Titre de l'article : Irrésistible Juliette

    Juliette est une chanteuse généreuse. Dans le fond et dans la forme. Décontractée dans sa loge malgré un rhume tenace, nous avons reçu une bien belle bouffée d'air frais avec cette artiste qui est avant tout une femme de scène. 

    Cette belle dame taquine "j'aime bien bousculer un peu les gens. j'aime le second degré et m'amuser", née avec le signe de l'humour emploie parfois des mots grossiers sans jamais être vulgaire. Une forme d'élégance, de tournure d'esprit. 

    Juliette est à la fois le bouquet de fleurs sauvages, l'odeur de la lavande, le pot de confitures, le premier jour des vacances scolaires;... Loin de la beauté plastique d'Adriana Karembeu dont seule la poitrine soulève l'intelligence, Juliette respire la beauté véritable, celle qui irradie d'un bonheur communicatif. 

    Exentrique comme un camelot, ou tendre comme un bébé à la recherche d'un câlin, Juliette prend avec une facilité déconcertante le public dans ses petits bras potelés. Comme il est doux de se faire bercer ainsi.

    La phrase : " Je n'ai jamais eu, à mon avis, le gros mot déplacé, même petite. Au moins, je tente d'éviter l'écueil de la vulgarité..."


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  • Rencontres : quelques matchs avec le variétés Club avec discussions dans les vestiaires et visite à notre journal 

    Durée : une bonne heure mais quelques minutes de discussion seulement

    Recevoir au siège de notre journal Michel Platini a certainement été l'un des moments les plus emballants d'une carrière de journaliste. Amené par Guy Drut, Michel s'est plié de bonne grace aux sollicitations distantes des collaborateurs de La Marne. On n'importune pas si facilement un dieu vivant.

    J'avais préparé soigneusement mon intervention pour souligner avec un amusement certain les nombreux points qui semblaient nous unir : nés à 7 jours de différence en 1955, d'origine italienne, de la même région pour nos paternels, avec deux grands pères qui se connaissaient à Joeuf, même numéro 10 pendant notre carrière,( à la trajectoire différente toutefois), même taille et même poids lorsque l'on jouait et hélas toujours le même poids maintenant, le hasard avait poussé la similutude d'arrêter notre activité de joueur le même jour... et de continuer ensuitenotre amour du ballon rond en devenant entraîneur. 

    Tous ces points avaient fait sourire poliment notre Platoche national qui s'est déridé et ouvert un peu plus lorsque je lui ai fait remarqué ,avec une pointe d'amusement pour le dérider un peu ,qu'il y a un trophée qu'il ne posssédait pas.

    "Ah oui et lequel ? " s'est inquiété amusé le plus grand joueur de tous les temps. 

    - "La Coupe La Marne" que j'ai gagné comme entraîneur.

    Michel Platini, qui avait prêté jusque là,une oreille peu attentive à nos similitudes de trajectoires de vie, avait enfin souri d'une manière détendue en soulignant :

    -Effectivement, je n'ai pas gagné cette coupe. Chapeau, je m'incline"

    Pas d'ironie mais une réponse à la Platini, avec toute la distance voulue qui colle à la peau de l'ancien champion.

    Parfois, il est délicat et même un peu décevant d'entrer en contact avec ses idoles. Il est dur et même indélicat de vouloir monter sur un bout de leur piédestal. Il n'y a jamais de la place pour deux et en fin de compte, c'est mieux comme ça.

     


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