• 122. Didier Benguigui, marathonien aveugleDate : août 2012

    Particularité : Didier parcourt le monde en courant, sans voir.

    Le titre : Un autre regard

    Attaché sans cesse à son guide pour courir, Didier Benguigui est un homme attachant. A 43 ans, sa vie bascule lorsqu'il perd l'usage de ses yeux. La nouvelle existence aurait pu se voiler de noir. En découvrant la course à pied, ce sont les couleurs de l'amitié et du sport qui vont redonner l'espoir à ce marathonien qui a réussi la gageure d'en boucler 100, sans jamais abandonner. 

    Son palmarès avec 9 Marathons des Sables, le Tour du Mont-Blanc... ferait pâlir le commun des sportifs. Didier continue de tracer sa route en se concentrant sur son chemin de vie. Il gôute ce petit bonheur à chacun de ses pas. Ce lien humain constitue sa raison de vivre pour d'aller plus loin, plus haut. 

    L'athlète est coriace et l'homme touchant par sa simplicté et sa joie de vivre. Avec Didier, le factice n'existe pas. Ce géant d'1m 67 continue d'avancer à petits pas. En élargissant à chacune de ses foulées le cercle de l'admiration. 

    La phrase :"Je n'ai jamais eu l'impudence de me plaindre. Ma joie, c'est de créer des liens, de l'amitié..."


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  • 121. Joséphine Derobe - cinéaste

    Date : août 2012

    Lieu : chez elle, dans sa maison d'enfance de Chauconin-Neufmontiers

    Durée : près de 2 heures dans le jardin

    Particularité : le lendemain du dernier jour de tournage de son film "Souviens-moi"

    Titre de l'article : Souvenirs en 3D

    La rencontre furtive a eu lieu le lundi. Entre deux prises de son film en 3D. Joséphine Derobe attendait la lumière pour filmer. Le temps était donc précieux. Elle le voulait certainement sans nuage.

    Avec une grande humilité, patience, la réalisatrice, sans mettre aucune distance, a joué la carte de la sincérité. Trois ou quatre minutes de conversation, autour de l'enfance, le thème de son film ont suffi pour capter un réel intérêt.

    Le courant passe. on a envie d'en savoir plus. Mais shut, la caméra tourne. Silence.

    On revient le lendemain, à la demande de Joséphine. Encore une fois, le tournage est prioritaire. Normal. On se pose avec l'équipe entre les caméras et ce curieux monde traquant le bonheur sur pellicule. Joséphine virevolte comme un papillon. La fééerie de l'enfance opère. La magie du cinéma. L'émerveillement est contagieux. on reste deux bonnes heures et on regarde l'envers du décor.

    Comme promis, on pousse enfin samedi la porte de sa maison redevenue vide ou presque. Son fils s'amuse dans le jardin en tentant d'échapper à la sieste obligatoire. Joséphine est pieds nus, en short avec un tee-shirt qui semble bailler aux corneilles. Elle est resplendissante d'humanité. La passion brille dans ses yeux.

    Il ne doit pas être si facile de parler de son enfance, mais les images ressurgissent chez elle avec cette douce odeur de la pomme d'amour qui remonte aux narines dans une fête foraine. 

    Le coeur de la réalisatrice, qui évolue dans la magie de la 3D, semble palpiter aussi en trois dimensions. Peut-être même plus pour cette artiste qui continue de donner du relief à sa vie.

    La phrase : "Ce film m'a mis du baume au coeur..."

     


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  • 120. Yves Coppens, papa de Lucy

    (Théâtre Luxembourg de Meaux - photo Cécile Pioppi)

    Particularité : série de conférences sur scène dans le 77 . Nous avons visité quelques villes avec un contact plus que chaleureux avec le public.

    Durée : deux heures sur le mode interview entre Yves et moi.

    Habitué pour animer des conférences dans le cadre des assemblées de caisses locales du Crédit Agricole de la Brie, j'ai toutefois hésité quelques instants à la demande d'interviewer sur scène Yves Coppens. Une sacrée pointure et quelques manques flagrants dans mon cursus scolaire où l'histoire-géo n'était pas ma priorité. Après avoir rencontré le grand homme à Paris , paléontologiste et paléoanthropologue, professeur au collège de France... le contact est de suite passé entre le maître et l'élève que je suis redevenu à mon plus grand plaisir.

    Sur scène, le feeling a été immédiat et après avoir défini un cadre et surtout après avoir lu une bonne partie de ses ouvrages, l'osmose s'est naturellement faite tant l'homme est riche d'un savoir naturellement distillé. Celui qui a découvert le fossile de Lucy en 74 a fait très forte impression sur le public par sa manière unique de faire passer le message. Un vrai régal pour moi que d'être sur scène avec ce "monstre" sacré, d'une simplicité totale. Né à Vannes, ce maître de conférences semble aussi maîtrisé l'art de l'humour en captivant son auditoire par des anecdotes succulentes à l'image de ce bon vivant avec qui nous partagioons à chaque fin de conférence un repas placé sous le signe de la convivialité.

    Quelques temps après notre série de conférences, Yves m'avait invité pour son ultime cours au Collège de France. Assis aux côtés de l'amusante Roselyne Bachelot, j'ai été fasciné par ce dernier cours ponctué par une ovation méritée. L'un des plus jolis moments de cette longue série d'interviews de personnalités. 


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  • 119. Peter (sans Sloane) Lieu : sur le parcours du golf de Crécy-la-Chapelle

    Durée : un petit quart d'heure

    Particularité : présentation par un copain sur le golf et discussion sympa mais sans grand intérêt journalistique 

    Rencontrer "le" Peter du fameux duo "Peter et Sloane" des années 80 peut représenter un must pour celui qui a eu l'air "Besoin de rien envie de toi" visser dans la tête lors des Tops 50 de légende.

    Jean-Pierre Savelli, est un homme charmant, intéressé par le frémissement d'un appareil photo ou le moindre crissement de papier venu du calepin magique d'un journaliste localier.

    Un brin nombriliste (mais qui ne l'est pas dans ce métier) il a connu la gloire par un seul tube qui a éclipsé une carrière tapie dans l'ombre de cette chanson. Chacun a le droit au respect.

    Peter se raccroche à ce refrain qui a fait chanter sa vie. Une chanson qui touche le coeur des gens est un médicament de confort à conseiller à tous ceux qui sifflent sous la douche. Le tube des deux compères est comme celui du dentifrice, il s'amenuise au fil des lavages de canines quand celles-çi ne sont pas trop aiguisées.

    Cette rencontre avec Peter ou Jean-Pierre, on ne sait plus trop qui est qui, a laissé un petit gôut d'inachevé sans la plantureuse Sloane qui aurait certainement permis de proposer une approche certainement philosophique du métier. Mais ce jour là, sous la pluie tenace et pénétrante on n'avait curieusement besoin de rien, et aucune envie particulière. Juste une envie de toît pour nous abriter de cette ouverture des vannes célestes. Ce qui ne m'a pas empêché de repartir le coeur léger en fredonnant leur chanson. Comme quoi, le bonheur est parfois une chose futile.   Mais utile...


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  • 118. Maurice Favières - homme de radioDate : 29 août 96

    Lieu : à son domicile à Torcy

    Durée : une bonne heure

    Particularité : Un entretien convivial à l'image de cet animateur

    Titre : Sur une onde positive

    Les français des années 60 avaient le sourire figé sur leur transistor. Une véritable joie d'écouter chaque matin Maurice favières qui communiquait sa bonne humeur légendaire. Une grande voix de la radio qui a travaillé avec les plus grands. Ce lève tôt qui prenait l'antenne à 5 heures était de suite opérationnel "entre 8 jouanaux parlés, 40 disques, 70 réclames, 15 bruitages, 5 cafés et 20 cigarettes, je parvenais à glisser mes calembours" s'amuse celui qui avait fait une entorse à la radio pour son unique émission télé avec "Les ejux de 20 heures".

    Naturellement gentil, Maurices s'est laissé à quelques savoureuses anecdotes et nous a même offert son livre à l'issue de cette conversation qui nous a rappelé notre enfance aurpès du poste familial. Une voix savoureuse pour une personnalité attachante.

    La phrase : "J'avais ramené Bourvil chez lui à Vincennes alors qu'il était encore inconnu. On avait attaché son vélo sur l'aile de notre traction avec François Perrier. C'était sa première apparition à Paris. Deux mois après, il était devenu la coqueluche de la capitale..."


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