• 69. Hugues Aufray - chanteur

    69. Hugues Aufray - chanteurDans le blog

    Date : 23 février 95

    Lieu : Théâtre Luxembourg de Meaux

    Durée : 1 h mais avec des instituteurs pour une sorte de conférence-débat

    Particularité : le chanteur s'est montré particulièrement sur de sa pédagogie éducative devant des enseignants impressionnés par autant d'aura.

    Titre : "Le troubadour de l'enfance"

    On ne devrait jamais accepter une interview à plus d'une personne. Rien ne vaut le tête à tête les yeux dans les yeux. Rendez-vous a été pris pour cette mini-conférence pseudo éducative avec des enseignants visiblement heureux d'échapper à une heure de cours et de boire les paroles du messie chanteur un peu sur le retour.

    Après un large salut "Hugh" (à moins que cela Hugues !) et en refusant la main tendue , le chef siou qui a chanté "Hasta luego", "Siantano" ... est vite entré dans le jeu des questions, repoussant dans un premier temps un confrère de la radio locale dont l'appareil a refusé de partir. Devant une cour de jeunes femmes légères en fredonnant intérieurement "Adieu Monsieur le Professeur" Hugues a répondu, il faut le souligner avec beaucoup de pertinence aux questions préparées, dont les nôtres.
    Le petit accrochage est venu sur la charge émotive de la chanson Stewball, selon nous non adaptée aux plus jeunes. Là, le journaliste mais aussi l'éducateur pour enfants que nous avons été pendant 15 ans a reçu de la part du grand spécialiste en pyschologie enfantine une leçon de morale non dénuée de sens mais selon nous un peu trop vertueuse devant un parterre d'enseignants tout acquis à la cause de ce chanteur dont nous n'avons jamais cessé de louer le talent.

    Discussion sympa mais assez carrée tout de même. Ayant moi aussi un passé d'enseignant, j'ai fait des recherches sur les contes et légendes des peuples primitifs comme me l'a suggéré "mon am"i Hugues. Et, curieusement, le bon troubadour des chemins bucoliques avait raison.

    Nous avons donc profité d'une nouvelle rencontre dans l'arène de Bercy pour aller voir le chanteur qui sellait sa monture dans les coulisses d'un festival de cheval. Hugues se rappelait fort bien de cette discussion et je me suis excusé d'avoir fait fausse route deux ans avant. Plus que surpris, le chanteur nous a confié :" C'est bien la première fois qu'un journaliste approfondi une réponse et reconnaît qu'il n'avait pas forcément raison. Vraiment, merci, je suis touché par votre geste ..."

    Tout le plaisir a été pour moi ...

    Allez "Hugh" ai-je failli lui souffler en sortant le calumet de la paix.

    La phrase : "je me suis effondré en entendant une petite fille adoptée ldans un orphelinant en Inde chanter "le petit âne gris". Si j'ai fait qu'une chose dans ma vie, c'est bien celle-là. Vous voyez bien que dans cette espèce d'émotion, les enfants se sentent vivre"

     


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