Lieu : Muzik'Elles de Meaux

Particularité : un concert qui a mal tourné pour une artiste n'étant en pleine possession de ses moyens.

Un peu (beaucoup)à  contre-courant nous avons adressé "quelques mots d'amour",( le titre de l'article) à l'artiste malmenée sur scène. Les courriers et réactions négatives des lecteurs n'ont pas tardé. Seul Yves Duteil nous a adressé la semaine suivante une réaction positive par amitié avec son amie. 

Voici l'article faisant suite au concert

"On attendait depuis des années ce rendez-vous, relevant certainement du domaine de l'amour avec celle qui a bercé notre adolescence. En soulignant au passage quelques maux de notre vie d'adulte. Voir Véronique Sanson pour de vrai, fermer les yeux pour l'écouter simplement jouer du piano fait partie des moments forts d'une vie, de ces petits plaisirs qui n'ont pas de prix car du domaine de la jouissance.

Bien entendu, les milliers de spectateurs à Meaux ont diversement apprécié et ressenti ce spectacle qui a tourné au pathétique tant la grande artiste était dans un état second. On peut comprendre le public.

Rarement il nous fut donné de vivre un tel moment même si l'attitude de Véronique a fait qu'elle ne réponde pas à ce que l'on peut attendre d'un concert payant. Il y a eu en fin de compte beaucoup d'amour et d'indulgence de la part des musiciens et du public pour dépasser les règles de la bienséance.

L'émotion était certainement trop grande pour celle qui trouve dans la puissance de ses accords et la force de ses textes un moyen d'exprimer sa souffrance. Chacun a trouvé une résonance dans ses chansons qui renvoient vers le chagrin et à cette immense solitude et même détresse que l'artiste a montré au grand jour.

Plus Véronique faisait peine à voir et plus notre amour s'est renforcé pour cette femme belle de l'extérieur mais aussi de l'intérieur. Une femme vraie, authentique. Ce joyau, pur comme un diamant, avec le talent que l'on lui connaît a donné la pleine mesure dans sa propre démesure. Cette souffrance, extirpée au plus profond des entrailles a déchiré chaque spectateur et l'artiste s'est retrouvée seule malgré un sauvetage désespéré de Florent Pagny et des musiciens.

Dans cet exercice de bouée jetée à la mer (jamais à l'amer), nous avons été sensibles à la démarche du maire J-F Copé qui a accepté certainement d'accomplir sur scène le plus grand moment de solitude de sa carrière politique. Tout le monde a tenté de sauver Véro de la noyade. Le public, enfin, la maigre partie qui est restée jusqu'à la fin, a fait écran pour lui éviter de sombrer dans ce vide terrible. Un instant d'intimité d'une rare pureté. 

Quand elle a quitté enfin la scène, désertée depuis longtemps par ses musiciens, chacun a respiré pour elle.  On aurait juste voulu lui murmurer en coulisses "quelques mots d'amour"... Alors, on va lui crier avec du recul et sur du papier qui n'est pas à musique. On vous aime Véronique. S'il vous plaît, ne rendez plus les choses plus pathétiques qu'elles ne le sont. Cela fait trop de mal.Ppour le reste, pas d'inquiétudes, on vous a déjà pardonné. Mais ne vous faites plus de mal car vous en faites au public. Parfois les maux font mal. trop mal... "

Lieu : dans un restaurant de Vaires

Durée de l'entretien: à table puis par téléphone et mail

Particularité : lors d'une soirée que j'animais avec Raymond Poulidor en invité d'honneur

Titre : Ecrits et chuchotements

Il a été la voix du Tour de France sur France-Inter avec 44 participations mais aussi 20 Jeux olympiques. Une mémoire vivante et une personnalité profondément humaine. Amis de bons nombre de champions, Jean-Paul a toujours été d'un grand professionnalisme. Comme un enfant le Tour l'a enchanté : " Cela a été mon premier livre de géographie et mon livre d'histoire". Il faut croire que le génie de l'écriture a été aussi au rendez-vous pour cet écrivain recherché et devenu directeur de collection aux éditions Jacob Duvernet.

Trop tôt disparu, il nous a semblé que nous perdions une personne chère alors que nous venions seulement de faire connaissance. Touchant par sa simplicité qui n'avait d'égale que son talent, j'ai eu l'impression de mettre enfin une image sur mes oreilles d'enfant lorsque j'écoutais religieusement ce grand monsieur. Inutile de souligner la fierté mêlée d'inquitéude lorsqu'il a fallu interviewer ce journaliste mondialement connu devant un parterre de connaisseurs. Mais le grand Jean-Paul avait suffisament de classe et de bonhomie pour ne pas relever certaines imperfections. 

Suite au long article, Jean-Paul avait troussé un bien joli compliment qui est allé droit au coeur.

Lieu : Centre culturel de Bailly-Romainvilliers

Durée de l'entretien : 40 minutes

Titre de l'article : Embarquement immédiat avec Antoine

Particulariré : interview réalisée sans chemise à fleurs.

Curieux personnage, sorti de Centrale et devenu un geolier du farniente, chanteur à ses heures avant de larguer les amares d'une vie de bohème tout de même bon chic bon genre. Antoine est un malin, un citoyen du monde, sorte de globe flotteur autour du monde. Son moi est fait de belles îles, d'atolls romantiques et de voyages suffisament juteux.

Le chevelu décontracté manie l'ambivalence avec le sourire des gens qui savent tracer leur route. Chanteur à temps partiel "mais je fais plein de choses aussi à temps partiel" l'homme a compris qu'il n'avait qu'une vie et que l'essentiel était de bien la partager. 

Cette douce discussion, empreinte d'amusement et de connivence a montré un homme heureux "le bonheur inestimable, c'est la vie que je vis" qui se contente de l'existence qu'il a choisi. Antoine semble être bien loin des Elucubrations qui ont fait sa renommée lorsqu'il avait des cheveux longs mais point d'idées courtes.

Alban Michon avec sa marraine Maud Fontenoy

Date : février 2013

Lieu : école Guynemer à Meaux

Durée de l'entretien : une heure en mangeant

Titre de l'article : Le dessous de l'iceberg

Certains aimeraient découvrir la face cachée de la lune. Alban a choisi les dessous des icebergs au Groenland. L'homme aux 9000 plongées s'est offert le plaisir de sa vie. Un projet fou qui est devenu réalité pendant les 51 jours de cette expédition à risques. Une jolie balade en kayak et des découvertes merveilleuses sous la banquise. Même dans cet univers hostile, Alban s'est fait deux copains : un ours polaire, en plongée comme lui ,puis un requin du Groeland qui allait certainement faire ses courses à la supérette du coin. 

Le solide gaillard aux manières familières et amusantes s'est donné les moyens de réaliser son rêve. Cette expédition va certainement donner un sens nouveau à sa vie. Une manière de ne pas rester de glace sur la monotonie d'une vie sans saveur.

Et puis, en parfait humaniste, le plongeur a choisi une école pour sa iremoère conférence. Un moyen de distiller quelques messages utiles à des enfants à la recherhe de repères.