• 114. Jean-Louis Foulquier -animateur, comédien

    Date : 1 octobre 95

    Lieu : salle Vanel à Lagny-sur-Marne

    Durée : 30 minutes environ

    Titre de l'article : Un phare dans la nuit

    Particularité : un entretien très humain qui m'a permis d'aborder le problème de l'alccolisme

    Chaque soir pendant des années, l'animateur a ouvert son micro sur France -Inter sur l'air du grand large. Ce pêcheur d'étoiles a eu pour vocation d'éclairer la lanterne magique de ceux qui étaient dans l'ombre en les guidant simplement sur le chenal du succès. Il a lancé les Bruel, Kaas, Renaud, Lavilliers "mais je n'ai aucune fierté car c'était mon boulot". 

    Avec son approche douce et particulière pour entrer dans l'intimité des artistes, Jean-Louis  a servi de guide :"j'ai juste fait un bout de chemin avec certains qui ont provoqué chez moi de l'admiration et des émotions".  On sent qu'au travers la radio, l'animateur a touché à sa part de rêve "on travaille sur l'éphémère car la parole, elle charme, elle irrite puis après elle s'envole." Ce "saltinbanque du spectacle" qui a été pour beaucoup dans le succès du festival des Francofolies est un homme vrai, solide et fragile qui s'est sorti avec grandeur de son problème face à l'alcoolisme "j'étais un grand pochard et j'ai réussi à renaître"

    Quelques instants suffisent lorsque l'on écoute les battements du coeur afin de bien saisir les qualités d'un homme. La discussion a été un grand bol d'air pur ouvert sur le positif, sur la passion. Certainement l'un des plus beaux moments de cette longue série d'interviews où je me suis permis d'entrer dans l'intimité en parlant du problème de l'alcool. Face à ce tendre j'ai senti qu'il me tendait la main pour en parler. Micro fermé mais coeur ouvert.

    La phrase : "Si tu trouves ta passion, va au bout de tes idées en te foutant complètement de ce que je pensent les autres, des conseils et de la réussite programmlée...Si tu cherches uniquement le factice, l'artificile de la réussite, tu as toutes les chances de te planter..."


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  • 113. François Bernheim - auteur-compositeur-interprète

    Date : 11 juillet 96

    Lieu : Paris, Tour TF1

    Durée : 40 minutes environ

    Titre de l'article : "Heureux qui communique"

    Particularité : interview pour la sortie de son CD

    Parfois, les belles intentions d'un journaliste cachent d'autres objectifs. Venu pour la promotion de son Cd "Merde je l'aime", je pensais peut-être avec une certaine naieveté pouvoir approcher Véronique Sanson par le biais de François Bernheim, compagnon musical en 96 de la jolie blonde. Et puis, cette idée détournée de son sens premier m'a paru injuste envers cet auteur-compositeur-interprète-comédien, homme de théâtre et de pub... Bref un homme complet à prendre dans son entité pour ce qu'il est et non pour ses quelques accords plaqués pour Véro. "Un souvenir de post-adolescence, instinctif, spontané avec des craquements d'amour et ce que l'on peut tirer de douleurs, de certaines séparations musicales."

    Ce touche à tout de génie, peu connu du grand public "ce n'est pas facile de recevoir. je me demande si je ne préfère pas aimer que d'être aimé" reste un rêveur dans le milieu du show-biz qui n'est certainement pas taillé à sa mesure d'homme. 

    Cet entretien, sensible, épuré et amical m'a passionné dans la mesure ou chaque réponse sentait le vécu avec une pointe de regrets parfois mal dissimulée. Et puis, à la fin de l'entretien, François m'a donné délicatement son dernier cd. Une pure merveille et je peux dire , sansaucune hésitation, que c'est certainement le disque le plus abouti qu'il m'a été permis d'entendre. Pas une seule chanson de trop. Le top de la qualité, de la finesse et de cette pureté de l'être qui donne le frisson. Et curieusement, depuis la sortie de ce disque magnifique, on n'a plus entendu parler de Bernheim. La vie est parfois injuste avec le talent. Et encore plus avec le génie.

    La phrase : "Mes rapports avec la scène ? Je jouis de la scène..."

     


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  • 112. Jean-Yves Lafesse - humoriste

    Date : 18 janvier 96

    Lieu : dans un hôtel à Noisy-le-Grand

    Durée : 40 minutes

    Particularité : Nous sommes allés dehors faire une série de photos. Jean-Yves a choisi de grimper sur le poteau de la rue Bienvenue qui glissait en ce jour de pluie...

    Titre de l'article "Pourvu que ça dure"

    Imposteur de génie pendant de nombreuses années à la radio puis à la télé, ce digne héritier de Francis Blanche traque la vie en comique instinctif, sourire aux lèvres et coeur sur la main. 

    Si l'entretien est vite parti en dérapage controlé, Jean-Yves va au fil des minutes devenir sérieux en approfondissant chaque réponse. Le ton reste léger mais on sent que le personnage est un homme profondément bon, déconneur certes mais sérieux et réfléchi. Le courant est vite passé et l'interview déborde sur l'humain, la vraie personnalité de l'être. Alors que mes questions se voulainent légères, l'artiste a choisi de soulever à sa manière le fonctionnement de l'être qui ne peut passer que par la réflexion. 

    Suite à l'article, Jean-Yves m'enverra un joli mot plein de retenue, de pudeur mais aussi de sincérité pour l'avoir conduit sur les chemins de la réflexion qui mènent à la vraie nature de l'être. L'un des plus beaux messages reçus, simple et touchant, léger mais terriblement profond. Un être pur.

    La phrase : "J'ai résisté en gardant ce nom de Lafesse et en l'assumant. C'est un exercice que je recommande à beaucoup. On peut donc toujours potentialiser et positiver des handicaps..."


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  • 111. Alain Vanzo - ténor

    Date : 22 juin 95

    Lieu : à son domicile de Gournay

    Durée : 2 bonnes et belles heures

    Particularité : je ne le connaissais pas avant d'aller chez lui et tout s'est déroulé comme un opéra en plusieurs actes. Sublime et aérien.

    Le titre de l'article : "Le pêcheur d'étoiles"

    Le maître du lyrique nous a ouvert ses portes de sa maison de Gournay. Coqueluche de l'opéra et de l'opéra comique, Alain Vanzo est entré dans l'histoire de son art en 1973 en compagnie de Pavarotti, Tagliavini dans le temple de Naples pour célébrer la naissance de Caruso. Toutes les plus grandes salles du monde l'ovationnent mais il n'est pourtant pas prophète dans son pays et même à Gournay où sa discrétion n'a d'égale que son immense talent.

    L'artiste qui souligne "il faut avoir les cordes vocales à fleur de peau" a franchi tous les paliers en travaillant dur pour se faire applaudir au Métropolitan de New-York, la Scalla de Milan où le San Carlo de Naples "le berceau du bel canto". Alain, connu et reconnu dans le monde aurait bien voulu transmettre la flamme qui l'anime en France mais l'engouement reste modeste. Comme un bel artisan, l'homme de Gournay a refait ses gammes toutes sa vie pour vivre sa passion pleinement. Un amour du métier injustement récompensé à notre avis pour cet homme attachant, équilibré et profondément modeste. 

    La phrase : " Un chanteur devrait toujours faire ses preuves avec sa voix et ses tripes..."


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  • Petite Pause du... P.P.

    Après une période d'un repos, certainement salutaire, le blog repart comme un petit tortillard de montagne, au rythme qui est le sien.

    Peu de questions dans cette période électorale mais comme à chaque fois on va y répondre...

     Camille (écrivain)

    J'ai flashé sur toi avec tes petits coureurs et sur ton interview de Ah que Jojo !

    Merci à toi. Tu fais référence à la photo des petits coureurs. On joue quand on est gosse aux petits coureurs avant de courir après les jupons lorsque l'on grandit. Une sorte de changement de braquet.

    Valérie (Le Creusot)

    Vous avez été très dur avec notre Johnny national. En même temps vous avez raison et j'ai bien aimé ce regard distancié. Est-ce que c'est l'absence d'interview qui a donné ce commentaire un peu cinglant ?

    Non, je ne pense pas. J'ai trop de respect pour les artistes pour les forcer à répondre à mes questions. Chacun est libre et ce respect doit être total. Je trouve navrant toutefois qu'un artiste, qui vit sur son talent certes, mais par le biais de son public ne puisse consacrer quelques secondes à ceux qui viennent chercher du rêve. Johnny est un grand artiste mais a fait preuve ce jour d'absence totale de considération des gens de la base. Pour moi, c'est inconcevable. Un sourire, un salut, deux signatures et quelques mains serrées doivent être du domaine du minimum syndical. 

     

    François-Xavier 

    Avez-vous fait des interviews de miss ou de top-modèle ?

    De jolies filles oui, une danseuse du Lido, mais pas de miss. Mais pourquoi pas ? Une miss défile et pas question de se défiler devant elle, bien au contraire :)


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