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    Date : 7 février 2002

    Lieu : interview au Centre Jacques Prévert de Villeparisis

    Durée : une trentaine de minutes

    Particularité : un entretien juste avant d'entrer en scène où l'artiste a pris le temps de la réflexion.

    Titre de l'article : Dubosc ... sur tous les fronts

    Les comiques ne sont pas les plus faciles à faire parler. Il se dégage souvent un fond de tristesse, de mal-être. Franck Dubosc n'est pas de cette catégorie. Loin de son personnage sur scène un brin mythomane, l'artiste est simple, sincère, respectueux de la parole donnée. Il considère juste le succès comme une denrée périssable qu'il arbore avec un je ne sais quoi de pep's, de feeling et de coup de folie. Tout est ainsi bien en place pour le meilleur et pour le rire.

    La phrase : "Le public est très intelligent. Il va très vite, bien plus vite que les artistes, autant à nous aimer qu'à nous détester. Ce que l'on met des années à chercher, dès qu'on l'à, c'est le public qui le sait, nous on ne le sait jamais ..."


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    Date : 2 décembre 98

    Lieu : à son domicile à Brou sur Chantereine

    Durée : une heure

    Particularité : entretien réalisé autour de son fil de fer qui passait de la cuisine à la chambre à coucher

    Titre de l'article : La passion d'Odile Chapon ne tient qu'à un fil ...

    Si vous voulez trouver votre équilibre dans la vie devenez fil de fériste. La passion a envahi de belle manière le corps d'Odile qui n'a pas hésité une seconde à s'investir dans un petit cirque familial pour assouvir son désir de marcher sur le fil. Même une sale fracture du crâne ne lui fera pas ôter de la tête ce désir plus fort que tout. Odile est sujette au vertige. Pas Valentine son nom d'artiste.

    L'entretien a tourné autour de ce fil magique comme un lien qui relie les hommes. Odile a réussi à prendre de l'altitude pour nous parler de cette passion dévorante. Une interview placée sur la corde de beaux sentiments.

    A 38 ans, l'âge de la maturité, il va falloir commencer à faire le deuil de ce fil relié à la réalité. J'ai encore de la route à faire sur mon fil". Si la vie ne tient qu'à un fil, celui d'Odile est "infi...iment" joli.

    La phrase : "Plus on avance dans le temps et plus les progrès sont longs à obtenir. C'est un métier artistique qui demande de trois à quatre heures d'entraînement par jour. Le fil est devenu pour moi un chemin de vie ..."

     


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    Date : 3 avril 97

    Lieu : interview à son domicile de Chantilly dans l'Oise

    Durée : plus d'une heure

    Particularité : suis revenu à la sortie de l'article lui reporter comme promis sa photo de déporté confiée. Pour la première fois, mon père, lui aussi accordéoniste  m'a accompagné dans cette démarche et lui a fait signer deux de ses tableaux sur la danse.  

    Titre de l'article : André Verchuren : jamais sans ses soufflets

    Je suis allé voir André Verchuren, chez lui, avant tout pour sa carrière, ses 60 millions de disques vendus. Une sorte de monstre sacré de la musique et du piano à bretelles. Un homme fascinant qui s'est doucement laissé aller aux confidences sur sa carrière, ses anecdotes, son amour pour la musique, le secret de sa longévité "sur scène, j'ai 20 ans de moins".

    Le courant est passé dans sa magnifique demeure de Chantilly. Lors d'un court silence, André s'est levé et a quitté la pièce. Est revenu avec son habit de déporté de Dachau. L'émotion a été plus que forte. Je me suis tu et c'est André qui a poursuivi l'entretien en me racontant les 1 000 morts dans ce "train de la mort". Plus solide que les autres, il a été des 60 resacapés avant d'endurer les souffrances morales et physiques. Pudique, l'accordéoniste, devant mon émotion difficilement contenue, m'a raconté ce 29 avril 1945, jour de délivrance dans les douches du camp.

    Cet entretien, léger comme sa musique mais lourd par ce passé qu'il n'avait jamais jusque là dévoilé a été très difficile à retranscrire. J'ai choisi de l'écrire sous forme d'entretien et non d'interview. Le premier jet n'a pas été bon. Le deuxième a été nul. Mon père Amos, grand admirateur de son collègue de bal m'a remis sur les rails et pour la première fois s'est permis de corriger mes écrits. Avec le recul, même si je ne l'avais pas trop bien pris, il m'a rendu un fier service par cet article qui ne m'a pas satisfait pleinement mais qui tenait la route.

    En lui ramenant comme promis sa photo de déporté (son unique), André s'est assis dans le canapé et a lu l'article. Rarement les minutes n'ont été aussi longues. J'avais confiance en moi mais ce moment, surtout devant mon père, a été l'un des plus émouvant de ma carrière de journaliste. Les larmes aux yeux, Monsieur Verchuren m'a remercié en prononçant les mots justes. Nous avons pris tous les trois le café et je lui ait déposé sa photo de Dachau sur la table basse.  Dans la voiture au retour nous avons observé avec mon père le silence qui s'imposait naturellement. A l'entrée de Meaux il m'a juste dit ce que je savais déjà :"Tu as eu raison de modiifer ton article. Il a apprécié". Il était donc inutile de parler plus car tout était dit, l'émotion étant un sentiment qui se vit de l'intérieur.

    La phrase : "Dans la trop fameuse salle des douches du camp de Dachau, ayant réussi à me procurer un accordéon, je suis monté sur la table et malgré mes 41 kg perdus, j'ai rassemblé mes forces et l'énergie qui me restaient pour entonner une vibrante Marseillaise reprise en choeur par les 3 000 rescapés debouts et émus jusqu'aux larmes. La plus émouvante prestation de ma carrière, sans aucun doute ..."   


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    Date : 26 octobre 2000

    Lieu : interview à son domicile à Paris dans son atelier

    Durée : une bonne heure

    Particularité : un entretien plus que sympa entre dessins et vieilles motos accrochées au mur. Franck a fait un dessin pour les lecteurs de La Marne

    Titre : Franck Margerin chef de Bande ... Dessinée

    Franck est le papa de Lucien, un jeune homme un brin décalé qui continue de titiller notre âme d'adolescent. Une manière pour le dessinateur, fan de motos de nous amener pleins gaz dans son univers de bulles magiques.

    Cette très longue et belle rencontre avec celui qui milite pour une banlieue à échelle humaine a débouché sur une conversation à livre ouvert sur sa conception de la B.D bien entendu mais aussi sa philosophie de vie. Sans aucune ambiguïté avec son style, tout le monde adhère à cet univers de rocker au coeur tendre. Comme avec Franck, un artiste rare qui a donné la bande dessinée ses lettres de noblesse.

    La phrase : "J'aime observer les gens. Il y a des situations drôles et même aussi agaçantes. Il y a matière à rire. Tout dépend l'état d'humeur. J'ai beaucoup fonctionné sur le principe de la galère. Les plans foireux font rire, surtout avec le recul ..."  


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    Date : 21 août 97

    Lieu : interview chez lui à son domicile de Noisy-le-Grand

    Durée : plus de deux heures

    Particularité : était l'une de mes idoles d'enfance

    Titre : La tête et les jambes

    Sept fois vainqueur de la légendaire épreuve de marche Strasbourg-Paris puis Paris-Colmar, le têtu et obstiné breton a marqué de son empreinte de géant une discipline ingrate "'c'est vraiment pas beau de voir ce mouvement qui fait tourner le cul". Le Noiséen va choisir cette discipline pour un seul but : briller et gagner. En puisant sans cesse dans des réserves mentales hors du commun.

    Roger possède une philosophie de vie qui n'appartient qu'à lui. Un homme libre à la gouaille amusante et aux idées bien arrêtées. Sans jamais s'arrêter toutefois de penser. Homme public, ermite pendant sa carrière, Roger qui a choisi d'être famille d'accueil pour adolescents à la recherche d'un équilibre a toujours privilégié le dialogue.
    Cet entretien avec cet homme au caractère bien trempé à juste été la confirmation d'une amitié de longue date. Une formule qui ... marche toujours.

    La phrase : "Le sport a été pour moi une source d'équilibre mais aussi un déséquilibre pour mes proches. la passion n'est pas facile à vivre. Quand je regarde derrière moi, cela dépasse l'entendement. Je dis que le cerveau n'est pas raisonnable. Aucune bête n'aura pu faire cela ... même en tapant dessus"


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