• AccueilDate : 19 juin 97

    Lieu : repas dans un resto parisien en compagnie de son attachée de presse chez "Une musique"

    Durée : 1 h 30 environ

    Particularité : interview en mangeant. Gérard m'a rappelé suite à l'article paru et m'a envoyé une lettre très belle de remerciements.

    Titre de l'article : Berliner tout simplement ... "Heureux"

    Gérard Berliner s'est fait connaitre du grand public avec "Louise" puis en continuant une carrière discrète mais riche en s'attaquant à l'oeuvre de Victor Hugo :" les différents éléments de mon parcours se sont structurés comme par magie et je me livre sans angoisse". Ce repas a été un moment fort tant l'artiste est sensible. Cet amoureux non pas de la musique mais des textes est tout simplement un être pur. L'émotion est là, toute proche chez cet être qui a été idolâtré "dès ce moment il n'y  a plus d'échanges possibles. C'est toujours dans le même sens. C'est les autres qui vous séduisent".

    Gérard, par sa grande sensibilité semble venir d'un autre siècle avec son regard candide et aussi pointu sur ce métier où il es passé comme une étoile filante. Qui continuera de briller par son talent et son humanité. Cet entretien, hélas dans un restaurant, aura été l'un des plus purs d'une très longue série.

    La phrase : "Il y a des chanteurs qui, même s'ils sont éclairés ne brillent pas forcéement. Quand on a vu des artistes briller, on sait quelle est cette forme de lumière ..."


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  • Accueil

    Date : 18 décembre 97

    Lieu : interview, chez lui, à son domicile de la Place Clichy à Paris

    Durée : près de deux heures

    Particularité : Didier était mon voisin de classe en 1ere et Terminale au lycée Pétrelle, beaucoup plus à l'aise dans les parties de rigolade que dans la résolution des équations à plusieurs degrés. Comme moi d'ailleurs ...

    Titre de l'article : La vie "scène" de Didier Bénureau

    Nous avons usé nos pantalons, enfin pas beaucoup car étions plus souvent à Montmartre que sur les bancs de classe, pendant nos deux dernères années fabuleuses de lycée. Mon voisin de derrière avait déjà, malgré sa timidité, des facultés naturelles pour faire rire. Je ne sais pas si je lui ait permis de tester de futurs sketchs mais j'ai été souvent puni suite aux débordements verbaux de celui qui percera dans "Le petit théâtre de Bouvard" avec sa copine Muriel Robin.

    J'ai toujours accompagné Didier dans sa démarche artistique depuis ses débuts avec Muriel Robin en 1985. L'hilarant docteur Bovin dans Les Visiteurs aux côtés de Jean Réno et Christian Clavier est devenu au fil des années un comique incontournable sur la scène parisienne. Talentueux, mordant, tendre, le petit chauve qui n'avait déjà plus beaucoup de cheveux en Terminale a coiffé une carrière qui lui va bien. Pas de mèche rebelle qui pourrait gêner le soulèvement d'une tempête créative dans ce crâne qui fourmille d'idées.  Juste un petit défaut à notre avis à savoir un dilettantisme qui n'a pas permis que Didier devienne un nouveau Bourvil. Juste un avis de copain, peut-être pas objectif.

    La phrase : "Tout le monde est seul lorsqu'il tavaille. On sait très bien que plus on sera seul, plus on réfléchira seul et plus on aura la chance de trouver et de dire quelque chose d'unique. la seule manière pour que les choses prennent un sens c'est qu'il n'y ait qu'un seul regard sur le personnage: le sien ..."


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  • Accueil

    Date : 1er mars 2001

    Lieu : salle d'exposition de ses photos à Dammarie-lès-Lys

    Durée : une bonne heure

    Particularité : A 87 ans, Yvette a conservé la fraîcheur d'une adolescente et nous sommes restés en contact jusqu'à sa disparition.

    La "photocopine" de Robert Doisneau a tracé un beau sillon par son talent mais aussi par sa manière douce et sensible de retransmettre les émotions. Cette interview, juste devant ses oeuvres accrochées a été un véritable trésor du passé comme simple présent de vie. Avec cette photographe de classe, le négatif se transforme comme par magie en positif. Il a été doux d'écouter la voix chantonnante de cette petite bonne femme, immense dame par un talent jamais pris en défaut.

    Il nous a été pour tous les deux (enfin je pense) difficile de nous séparer tant la rencontre a été forte dans l'humour mais aussi une tendresse particulière. Yvette a tenu à nous "immortaliser" avec son appareil photo après l'ultime question sur sa prochaine photo "Eh bien, cela va être vous. Où désirez-vous que je vous prenne ?"

    Clic,clac ...

    La phrase : "Il faut observer, être là, au bon moment sans chercher à se triturer la cervelle. la photo, ce n'est pas compliqué, il faut être très observateur de la vie ..."

     

     

    http://data0.eklablog.com/rencontres-pascal-pioppi/mod_article2772819_1.jpg


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  • 42. Lio - chanteuseAccueil

    Date : 21 février 2002

    Lieu : interview à l' Auditorium J. Cocteau de Noisiel

    Durée : 30 bonnes minutes après le spectacle

    Particularité : l'interview prévue à 18 h a eu lieu à 23 h dans sa loge. Et là, vidée, malade, Lio, dans l'intimité d'un endroit sécurisant a laissé parlé son coeur et couler ses larmes.

    Le titre de l'article : Lio à coeur ouvert

    En chantant Prévert, Lio a eu le courage de décoller l'étiquette de la Lolita craquante de "Banana Split". Pas une mince affaire mais une démarche qui mérite le respect.

    Avec intelligence, l'artiste a trouvé les mots et le ton justes pour nous parler de ses coups de blues, de ses angoisses, de ses espoirs et de son grand-père, médecin, qui l'a mise au monde. Une raison suffisante pour sourire de nouveau à la vie.

    A la fin de cet entretien poignant, dans la douceur de la nuit, Lio, certainement en totale confiance, nous a sorti de son vieux portefeuille une lettre de son grand-père. Et s'est mise à pleurer, doucement, tout doucement. Un instant qui aurait pu être destabilisant pour le journaliste mais ses larmes étaient celles d'un bonheur enfoui. Une belle manière de terminer un entretien très intime.

    L'attente d'un artiste, même pendant plus de 5 heures a valu son pesant d'émotion. La rencontre fut belle. A la Prévert !

    La phrase : J'ai voulu devenir une femme libre, je l'ai voulu plus que tout alors que l'on cherchait à m'enfermer, à me condamner à être la p'tite Lio toute ma vie. Je me suis dit qu'il fallait revenir à zéro, même avant le zéro. Redevenir celle que j'étais, pleine d'envie, d'amour, de désir pour les autres . Même s'il faut se mettre tout petit en léchant par terre ..."


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  • Date : mardi 2 février 2011

    41. Sébastien Mobré - champion du monde du 100 m fauteuilLieu : chez lui à Vaires-sur-Marne

    Durée : plus de 3 heures avec le repas

    Particularité : réunion de quelques amis pour fêter son titre de champion du monde à sa sortie de l'avion. Seb n'était pas au courant

    Titre de l'article : Sébastien Mobré, un homme en or

    Après 35 h de voyage via la Nouvelle Zélande, Sébastien Mobré, tout juste auréolé de son titre mondial sur 100 m en fauteuil a été accueilli par son cercle d'amis. Suivant depuis le début notre champion local, nous avons été invités par sa maman pour cette surprise fort sympathique. Après quelques coupettes de champagne, Seb a raconté avec beaucoup de réserve ses exploits dans une conversation qui sentait bon l'amitié et la convivialité.

    Son exploit de ramener trois médailles est passé inaperçu des médias nationaux mais cet athlète handi, privé de ses jambes incarne les vraies valeurs du sport qui devrait être universel. Simple, accessible, le championa a dédié sa victoire à ses amis qui l'ont soutenu après des déboires conjugaux et une période difficile à surmonter en pleine préparation physique. Le mental a repris le dessus et pour ses premiers championnats du monde, Sébastien est devenu l'athlète français le plus médaillé avec une méddaille d'orsur 100 m et deux en argent sur 200 et 400 m.

    Une interview décontractée mais ô combien sincère et prenante pour ce jeune athlète qui a montré une totale détermination vers son objectif. Du bonheur à l'état pur et une émotion partagée avec sa petite dizaine d'amis présents pour cette fête fabuleuse de simplicité.

    La phrase : " C'est une victoire que je veux partager car sans vous je n'aurai jamais été capable de me libérer l'esprit. Cette Marseillaise m'a rempli de bonheur car cela faisait tellement  longtemps que j'en rêvais..."  


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